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Restauration en 2023: Une stabilisation après l’écroulement pandémique

Mathieu Savard
23 avril, 2023

Les nombreuses mesures sanitaires qui ont été mises en place durant la pandémie de COVID-19 ont eu raison d’un bon nombre de restaurants, mais une stabilisation dans l’industrie semble se dessiner à l’horizon.

Il s’agit du portrait que dresse l’Association Restauration Québec (ARQ) concernant l’état de ses restaurants membres en 2023, autant pour le Québec que pour la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. 

État de la situation

«Selon les données du nombre de permis de restauration, on dénote une baisse de 14 % du nombre d’exploitants entre février 2020 et janvier 2023. Au moins, dans la dernière année, les fermetures ont arrêté et on constate un nombre stable de restaurants dans la région», indique d’entrée de jeu, le Vice-président aux affaires publiques et gouvernementales de l’association, Martin Vézina.

Le nombre total d’établissements de restauration commerciale est aussi en baisse, alors qu’en février 2019, on en comptait 618 au Saguenay-Lac-Saint-Jean, au courant du mois de janvier 2023, la région en comptait 502. Une certaine stabilité s’est installée au Québec en 2023 avec un nombre de restaurants qui est demeuré stable et une augmentation des ventes réelles durant l’année 2022, dernière année enregistrée, passant de 1,9% en août 2022, à 14,8% en décembre 2022.

Il demeure que durant la pandémie, les restaurateurs ont été dans l’obligation de faire preuve d’ingéniosité pour respecter les mesures sanitaires et continuer d’avoir de bons chiffres d'affaires, en offrant des plats à emporter (take-out), en ajustant les horaires selon les mesures, en achetant le matériel nécessaire (plexiglas, désinfectant pour les mains, etc.) pour assurer la sécurité des clients.

Et maintenant?

Est-ce que l’avenir s’annonce plus prometteur pour l’industrie de la restauration? « Il faudra voir dans les prochains mois la réponse de la clientèle dans un environnement où la récession se pointe le bout du nez. Est-ce que ceux-ci vont changer leurs habitudes de consommation? C’est la crainte qu’a l’industrie pour la prochaine année. » La pénurie de main-d’œuvre sera également au cœur des préoccupations des restaurateurs, alors que certains exploitants ont dû baisser les services offerts faute de main-d’œuvre. 

L’Association Restauration Québec offre aux établissements de restauration membres des services d’information, de formation, de rabais, d’assurances et de représentation gouvernementale.

Gestion de la main-d'œuvre « c’est difficile »

L’industrie de la restauration vit plusieurs changements depuis les dernières années, alors que la récession change les comportements des consommateurs, la pénurie de main-d’œuvre complique la vie des gestionnaires.

En entrevue, deux restaurateurs de la région, Jean-François Abraham, le propriétaire du populaire restaurant Chez Georges, ainsi que Jean Lamothe, qui est franchisé du Tim Hortons, coin rue Saint-Hubert et boulevard Harvey, croient que la gestion d’un restaurant dans le contexte de pénurie de main-d'œuvre « c’est difficile ». 

Pénurie de main-d'œuvre

Le manque de personnel est contraignant pour la gestion des horaires: « Je fais partie des restaurants qui restent ouverts 7 jours sur 7, mais c’est assez difficile de se réinventer, on doit se plier et on essaye l’impossible. Les gens vont toujours venir manger aux mêmes heures », a commenté Jean-François Abraham.

Du côté de Jean Lamothe, qui travaille dans le créneau de la restauration rapide, il estime que: « les heures d’ouverture ont changé depuis un bon bout de temps, mais je n’ai pas le personnel pour le faire. On essaye de s’arranger avec les disponibilités de chaque personne, que ce soit un étudiant ou celui qui n’a pas de garderie pour ses enfants. »

Selon les propos des deux restaurateurs, la réalité sur le terrain est similaire aux chiffres du rapport de l’Association Restauration Québec (ARQ), alors que dans la province au complet, 28 295 postes étaient à combler au troisième trimestre de 2022. 

Récession à l’horizon

Les deux restaurateurs ont cependant un point de vue différent, mais qui s’accorde sur les impacts de la récession qui affecte le Québec et qui empirera dans les prochains mois, selon l’ARQ. 

Pour les restaurants rapides, « dans la mentalité des gens, c’est une petite dépense qui fait du bien et c’est quelque chose qui n’a pas beaucoup changé au niveau des prix », a répondu Jean Lamothe.

Du côté de Jean-François Abraham, qui possède un restaurant avec certains produits qui sont davantage haut de gamme, un léger changement des habitudes se dessine: « J’ai beaucoup de plats comme du poulet et du spaghetti qui ne sont pas dans le haut de gamme, mais j’ai du steak qui est plus cher. Les habitudes ont changé, mais ce n’est pas majeur ».

Aprés la relance post-pandémique, il est donc à se demander si la récession et la pénurie de main-d’œuvre mettront un frein à l’industrie.

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