S’agit-il d’une tendance qui pourrait s’étendre un peu partout au Québec? Avec les hôpitaux qui débordent, les maisons de soins palliatifs qui n’ont pas toujours de place et un intérêt croissant des Québécois pour l’aide médicale à mourir, un complexe funéraire de la Montérégie offre depuis quelques semaines un forfait « clés en main » aux patients qui veulent mourir dans son salon d’exposition.
Représentant la quatrième génération à diriger l’entreprise familiale, La Presse nous présente le propriétaire du complexe funéraire Haut-Richelieu, Mathieu Baker a mis en marché ce printemps une nouvelle offre « clés en main », contre environ 700 $, pour ses clients qui font une demande d’aide médicale à mourir et qui veulent passer de vie à trépas à même le salon d’exposition. Une première au Québec, affirme-t-il.
Cette pratique émergente suscite l’étonnement et des interrogations auprès des professionnels qui gravitent dans les soins de fin de vie. Mathieu Baker ne force personne, dit-il, et précise que le montant déboursé par les clients sert à louer la salle, et non à payer pour l’aide médicale à mourir, une pratique couverte par l’assurance maladie.
Mentionnons que depuis l’entrée en vigueur de la Loi concernant les soins de fin de vie, le nombre de soins d’aide médicale à mourir administrés est en constante augmentation au Québec. Il y en a eu 63 en 2015-2016 et à peine six ans plus tard, on est passé de 63 décès à 3 663 en 2021-2022.
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