Conseil de ville : dernière danse avant les élections municipales

Pour une dernière fois avant les élections municipales, les 15 conseillers de Saguenay, ainsi que la mairesse Julie Dufour, se sont retrouvés au Vieux-Théâtre de La Baie pour un ultime conseil de ville.

Pour cette dernière séance, une ambiance fébrile était présente au Vieux-Théâtre, alors que l’ensemble des conseillers ont salué le travail de leurs collègues lors des quatre dernières années et se sont souhaités bonne chance pour la continuité de leur carrière respective, qu’elle soit politique ou non. La mairesse, Julie Dufour avait elle aussi des remerciements à faire. Celle qui tentera de se faire réélire le 2 novembre prochain voulait aussi souhaiter une bonne campagne pour les citoyens, basée sur du factuel, sur des idées et des projets.

Questionnée sur son résultat dans le plus récent sondage Segma qui prévoit que la mairesse a récolté 5% des voix, Julie Dufour se défend en affirmant que ce sondage est davantage d’ordre de popularité que d'idées et maintient que ses investissements en tant que mairesse et sa manière d’avoir changé la mentalité au sein du conseil ne sont pas à négliger.

Mentionnons que le prochain conseil ordinaire de la ville de Saguenay aura lieu le 2 décembre prochain à la Salle Pierrette-Gaudreault de Jonquière, avec le nouveau conseil élu.

Garderie les Mini-Amours: Andrée Laforest en conflit d’intérêt

La commissaire à l’éthique de l’Assemblée nationale a tranché: l’ex-ministre des Affaires municipales, ex-députée de Chicoutimi et actuelle candidate à la mairie de Saguenay, Andrée Laforest, a bel et bien été au centre d’un sérieux conflit d’intérêts, en intervenant dans un litige impliquant un citoyen qui avait maille à partir avec une garderie appartenant à une fille de Mme Laforest.

Mme Laforest s'est placée « dans une situation où son intérêt personnel pouvait influencer son indépendance de jugement dans l’exercice de sa charge », conclut la commissaire à l'éthique et à la déontologie de l'Assemblée nationale, Ariane Mignolet. Radio-Canada souligne qu’elle ne sera toutefois pas sanctionnée, jugeant qu’elle a agi par maladresse et non par négligence. Le rapport de la commissaire a été déposé ce mercredi, et concerne   un entretien téléphonique ayant eu lieu entre la ministre Laforest et un citoyen de Chicoutimi, au cours duquel ce dernier dénonçait certaines pratiques administratives de l’Académie des Mini-Amours. L’appel avait été enregistré par le citoyen.

Selon la commissaire, Mme Laforest aurait dû mettre fin à l'appel tout de suite après avoir constaté que les allégations concernaient ses filles et l’Académie des Mini-Amours, ce qui ne fut pas fait. Elle avait plutôt décidé de poursuivre l'appel pendant une vingtaine de minutes, en posant des questions au citoyen. Le rapport de la commissaire conclut que l'ex-ministre n’a pas agi, pendant et après l’entretien téléphonique, de façon à favoriser son intérêt personnel ou celui de ses filles.

Réaction Andrée Laforest

Le 92,5 CKAJ Ma radio d’Ici a joint le comité électoral de Mme Laforest. Un communiqué émis par le comité électoral de la candidate mentionne qu'à la suite du dépôt du rapport de la Commissaire à l’éthique et à la déontologie, Andrée Laforest tient à réaffirmer les valeurs qui ont guidé son parcours politique : intégrité, proximité et écoute.

Le rapport confirme clairement qu’aucun avantage n’a été accordé à ses proches et qu’aucune sanction n’est jugée nécessaire. La Commissaire souligne sa collaboration complète et la rigueur des mesures mises en place pour prévenir les conflits d’intérêts. Mme Laforest prend acte du fait que la Commissaire lui reproche de ne pas avoir mis fin à l’appel plus rapidement, bien qu’elle ait agi de bonne foi en informant son interlocuteur qu’elle ne pouvait traiter ce dossier. Mme Laforest n’accordera pas d’entrevue à ce sujet, préférant se concentrer sur la course à la mairie de Saguenay.

Communiqué: Commissaire à l’éthique et à la déontologie


Un rapport qui confirme la bonne foi et la proximité citoyenne d’Andrée Laforest


SAGUENAY, LE 1er OCTOBRE 2025 - À la suite du dépôt du rapport de la Commissaire à l’éthique et à la déontologie, Andrée Laforest tient à réaffirmer les valeurs qui ont guidé son parcours politique : intégrité, proximité et écoute.


Le rapport confirme clairement qu’aucun avantage n’a été accordé à ses proches et qu’aucune sanction n’est jugée nécessaire. La Commissaire souligne sa collaboration complète et la rigueur des mesures mises en place pour prévenir les conflits d’intérêts. Mme Laforest prend acte du fait que la Commissaire lui reproche de ne pas avoir mis fin à l’appel plus rapidement, bien qu’elle ait agi de bonne foi en informant son interlocuteur qu’elle ne pouvait traiter ce dossier.

Il est mentionné par la commissaire que :

(108) À la lumière de la preuve, elle n’a pas agi de manière à favoriser son intérêt personnel ;

(109) Les propos de l’entretien ne constituent pas une action visant à avantager qui que ce soit ;

(111) Elle n’a pas agi de manière à favoriser son intérêt personnel ou celui de ses filles, ainsi elle n’a pas commis de manquement ;

(128) Elle s’est placée dans cette situation par maladresse et non par négligence de par sa sensibilité ;

(133) Donc, pour toutes ces raisons, la commissaire est d’avis qu’il n’est pas opportun de recommander l’imposition d’une sanction à Mme Laforest.
Depuis son élection en 2018, Mme Laforest a toujours privilégié la transparence et maintenu un dossier irréprochable.
«J’ai toujours été à l’écoute et j’ai toujours eu une grande proximité avec les citoyens. C’est comme ça que j’ai conçu mon rôle de bienveillance et d’humanité. Je demeure fière du travail accompli et le souci de respecter les règles en étant proche des gens sera toujours une priorité», a conclu Mme Laforest.
Mme Laforest n’accordera pas d’entrevue à ce sujet, préférant se concentrer sur la course à la mairie de Saguenay.

Contrat de travail de Jean-Luc Roberge: “obstacles politiques”? 

Voyant que son contrat de travail se terminait en 2021, l’ex-directeur général de la Société de transport du Saguenay (STS), Jean-Luc Roberge, songeait déjà en 2019 à renégocier ce dernier. Il dénonce la trop grande mainmise de certains conseillers qui à l’époque en menaient pas mal large.

“Je ne visais pas une refonte”, répètera-t-il. “Je ne voulais simplement pas me présenter sur un siège éjectable, et faire ajuster certaines clauses”. En audience au Tribunal administratif du travail alors qu’il conteste son congédiement survenu en 2022, M. Roberge a raconté avoir parlé à son président de CA de l’époque, Marc Pettersen, comme quoi il voulait renégocier son contrat de travail. “Marc m’a autorisé à discuter avec Me Sylvain Bouchard à ce sujet”. Il raconte aussi avoir eu à combattre quelques obstacles politiques, et aussi la Commission des finances de la ville, et ce malgré le fait que l’année 2018-2019 ait été exceptionnelle en rentabilité, la STS pouvant compter sur de solides projets structurants. “Des conseillers ont même voté contre le budget de la STS, qu’on a toutefois réussi à faire passer de justesse”.   

Suite des audiences

Parmi les autres points de l'après-midi, il a aussi été question d’une conductrice que m. Roberge a congédiée sur différents motifs.

L'audience reprend ce mercredi matin, alors que des questions seront posées à M. Roberge par l'avocat de la ville, Me Félix-Antoine Michaud, en lien avec son témoignage, suivi du témoignage de Mme Mélanie Tremblay, ce dernier devrait d’ailleurs occulter une bonne partie de la journée. Mis à part les témoignages très attendus de la mairesse Julie Dufour et des conseillers municipaux Michel Tremblay, Michel Potvin, Jean-Marc Crevier et Marc Bouchard, celui de l’ex-président du CA de la STS et ex-conseiller Marc Pettersen figure aussi à l’agenda et aura probablement lieu jeudi.

Incident Michel Tremblay à la STS: “Je me suis retrouvé à gérer le problème” - Jean-Luc Roberge, ex-directeur général

L’audience de l’ex-dg de la Société de transport du Saguenay (STS), Jean-Luc Roberge, qui conteste son congédiement par la ville de Saguenay devant le Tribunal administratif du travail (TAT), s’est poursuivie mardi après-midi, devant la juge Myriam Bédard. L’incident qui a fait en sorte que le conseiller Michel Tremblay perde son poste sur le Comité exécutif de Saguenay a notamment refait surface.

“Michel Tremblay avait acheté de la publicité sous forme de deux panneaux pour la faire installer sur deux de nos autobus, dans le cadre de la campagne électorale de 2021, je l’ai su par la force des choses. En temps normal, c’est le directeur des opérations qui discute avec les conseillers municipaux, surtout dans le cadre de suivis pour des plaintes, la propreté des bus, le service, etc…” Or, lors du fameux incident en question, il n’y avait plus de directrice des opérations en service à la STS. “Surtout  que nous avions aussi des conseillers municipaux sur le CA, donc on avait à échanger avec eux assez souvent”, de poursuivre M. Roberge. “En septembre 2021, quand M. Tremblay s’est aperçu que les deux panneaux publicitaires qu’il avait payés ne circulaient pas dans son quartier de la Côte-Réserve, il m’a texté. Comme je n’avais plus de directeur des opérations, je me suis retrouvé à gérer le problème. Si j’avais eu quelqu’un à ce moment-là aux opérations, c’est cette personne qui aurait discuté avec M. Tremblay. Dans le délai, Stéphane Dufour a été engagé comme directeur des opérations, c’est lui qui a ensuite pris le relais, à ma demande”.  

Influence de Michel Tremblay?

L’implication du conseiller municipal Michel Tremblay comme administrateur sur le CA de la STS a été expliquée par M. Roberge. “Michel Tremblay était un de nos poteaux à la STS. Il était présent à toutes les réunions, supportait les gestionnaires et le comité des ressources humaines, dans les embauches de personnel. Michel est un conseiller qui connait beaucoup de monde, mais en aucun temps cette connaissance n’a été utilisée pour embaucher un des ses collègues de Postes Canada, avec qui en plus il jouait à la balle molle”. Jean-Luc Roberge a ainsi répété que l’embauche d’un directeur des opérations à la STS, en l’occurrence Stéphane Dufour, n’a nullement subi l’influence de Michel Tremblay qui le connaissait, les deux hommes ayant travaillé  pour Postes Canada. “M. Dufour était le meilleur candidat, avec un beau dossier. Quand ce fut le temps de passer des entrevues, M. Tremblay s’est retiré du comité qui était aussi formé par le consultant externe Daniel Lesage, par Mme Mélanie Tremblay et par moi-même. Michel Tremblay n’a jamais influencé personne pour que Stéphane Dufour soit embauché”. Jean-Luc Roberge a même défié l’avocat de la ville, Me Félix-Antoine Michaud. “Faites venir Daniel Lesage, il vous le dira!”, a-t-il lancé au procureur. Me Marius Ménard a alors lancé à son client, diplomatiquement: “M. Roberge, ce n’est pas votre rôle…”

Embauche du dga

Il a aussi été question de l’embauche de Frédéric Michel en 2021, l’actuel directeur général de la STS. Ce dernier avait été recruté à l’origine à titre d’adjoint à la direction générale, donc en l’occurrence à M. Roberge. Ce dernier a expliqué qu’il ne voyait aucun problème à travailler de concert avec son directeur général adjoint (dga). L’idée d’avoir engagé un consultant pour soutenir la direction a aussi été abordée. M. Roberge a expliqué avoir engagé un consultant à l’époque pour optimiser l’efficacité du nouveau dga Frédéric Michel, et non pour lui nuire, désirant qu’il soit à ce nouveau poste le plus longtemps possible, sans chercher à bousculer qui que ce soit. Jean-Luc Roberge a aussi confié s’être adressé à M. Michel, un ancien avocat de formation, lui disant de gérer ses dossiers comme un dga et non comme un avocat. 

Véhicule de fonction

En ce qui a trait à l’utilisation d’une voiture de fonction, M. Roberge a raconté avoir utilisé une voiture de fonction dès qu’il a été nommé au poste de dg, quittant alors sa fonction de directeur des opérations et succédant alors à Jacques Munger en tant que directeur général. “On m’a offert la voiture et je l’ai utilisée sensiblement de la même manière que M. Munger, à des fins professionnelles, le matin, le midi et le soir, de même que lors de rencontres professionnelles. Je travaillais même souvent dans mon véhicule”. L’ex-dg a aussi précisé qu’il partageait ce véhicule de fonction, le mettant à la disposition d’employés de la STS qui avaient à se rendre à l’extérieur. “Ça évitait d’avoir à louer des véhicules de location”. Puis est arrivé le moment de renouveler la flotte des véhicules de fonction. Le nouveau véhicule, qui arborait un logo de la STS, a toutefois vu ce dernier enlevé par l’ex-dg. “Nous étions en période de négociations et comme ça chauffait un peu, j’ai enlevé le logo de sur mon véhicule”, a-t-il expliqué.

Sondage Segma: Andrée Laforest et Jacques Pelletier réagissent (avec audios)

Les candidats à la mairie, Andrée Laforest et Jacques Pelletier, ont réagi tôt ce mardi matin, sur le dévoilement du sondage Segma portant sur les intentions de votes à la mairie de Saguenay, en vue de l’élection du 2 novembre prochain.

Rappelons qu’en vertu de ce sondage réalisé pour le compte de Radio-Canada et du Quotidien, Mme Laforest récolte 47 % des intentions de votes, alors que son plus proche opposant Luc Boivin occupe le second rang avec 20%.

Rejointe par le 92,5, Mme Laforest a laissé savoir qu’elle n’accordera pas d’entrevue sur le sujet, mais a commenté par courriel. « À la suite du premier sondage, je suis heureuse de constater que les citoyens reconnaissent mes années d’expérience dans le monde municipal. Je fais beaucoup de terrain et l’accueil est excellent. J’ai très hâte de faire connaître la suite de ma plate-forme électorale et je continuerai d’être présente et à l’écoute des citoyens », conclut-elle.

Le 92,5 Ma radio d’Ici a aussi obtenu les commentaires du candidat Jacques Pelletier, bon dernier avec 0,3 % des intentions. Voici son analyse. 

Et malgré ce résultat, le candidat Pelletier ne lance pas la serviette. 

30 sept - J Pelletier 02

Aucun commentaire de la mairesse

En ce qui a trait à la mairesse sortante, Julie Dufour, son responsable des communications Jean-Sébastien Boudreault nous a avisés que la mairesse sortante ne commente aucun sondage et, pour reprendre les propos du chargé de projets chez Segma,  Jonathan Couturier, “bien des choses peuvent se passer d’ici l’élection”a-t-il mentionné. La candidate Mireille Jean a aussi décliné notre demande, ne commentant pas le sondage d'aujourd'hui, nous a-t-elle mentionné. Luc Boivin nous a aussi fait part de ses commentaires (voir autre texte).

Pour des raisons hors de notre contrôle et hors du sien, nous n'avons toutefois pas été en mesure de recueillir les commentaires de la cheffe de l'ERD, la candidate Christine Basque.

Saguenay-Lac-Saint-Jean: un taux d’inoccupation commercial stable mais…(avec audios)

Dans l’ensemble, les artères commerciales du Saguenay-Lac-Saint-Jean connaissent un taux d’inoccupation relativement stable. Par contre, en regardant dans les détails, la rue Racine à Saguenay hérite d’un taux de 7,1%, en hausse de 2,6%, ce qui en fait une artère qui en arrache.  

En entrevue au 92, 5 Ma radio d’Ici, Christian-Pierre Côté, conseiller en recherches et analyses immobilières et associé de la firme Côté, Mercier, services de données, a d’abord dressé le portrait général de la situation en ces termes. 

 

Christian-Pierre Côté
Christian-Pierre Côté

Et puisque “le diable est dans les détails”, Christian-Pierre Côté a d’abord parlé de la rue Racine, dont la vitalité en a pris pour son rhume, alors que le départ de la SAQ a définitivement fait mal. 

À l’inverse, c’est l’avenue du Pont d’Alma et aussi le centre-ville d’Alma qui se portent le mieux, comme nous l’a dévoilé M. Côté. 

Finalement, mentionnons que le taux d’inoccupation du boulevard Talbot  a doublé en un an, passant de 1,3% en 2024 à 2,6 % en 2025, alors que celui de la rue St-Dominique à Jonquière s’est légèrement amélioré, passant de 5,9% en 2024 à 4,3% en 2025.