Restaurant-bar Le Crapaud: l’immeuble actuel bientôt démoli puis remplacé 

Nostalgiques s’abstenir : le bâtiment qui héberge le restaurant-bar Le Crapaud depuis 1982 sera entièrement démoli prochainement au coin des rues Sacré-Cœur et Saint-Joseph, à Alma. Il fera place à un tout nouvel immeuble encore plus grand en 2026, pour des investissements totaux de 12 à 15 M$. 

Il s’agit là d’un projet beaucoup plus important que ce qui avait été annoncé en juillet dernier. À ce moment, les copropriétaires Carl Maltais, Mario Gagné et Chantale Tremblay projetaient plutôt de rénover et de reconfigurer le bâtiment actuel. Suivant ce scénario, Le Crapaud serait resté dans ses locaux actuels, puis aurait été rapetissé de moitié afin qu’il soit possible d’aménager une salle locative dans l’autre moitié du rez-de-chaussée. Les deux étages auraient quant à eux été convertis en un hôtel de 16 à 20 chambres.  

Un hôtel deux fois plus grand 

Depuis, les propriétaires ont toutefois changé leur fusil d’épaule. Après mûre réflexion, ils ont déterminé que la solution la plus rentable était de repartir à neuf, explique Mario Gagné. « Tant qu’à faire quelque chose, on s’est dit qu’on voulait grimper en étages parce que faire une quinzaine de chambres, ce n’était pas assez [pour rentabiliser le projet]. » 

Ainsi, on procédera à la construction d’un immeuble de trois étages et demi (quatre et demi en comptant le rez-de-chaussée). Pourquoi un « demi-étage »? Mario Gagné explique que « c’est parce que le dernier étage [qui en constituerait un 5e en comptant le rez-de-chaussée] s’étendra seulement sur la moitié de la superficie. L’autre moitié, on va l’utiliser pour faire une belle terrasse sur le toit . »  

En somme, l’intersection Sacré-Cœur/Saint-Joseph accueillera l’an prochain un hôtel de 38 à 40 chambres. Celui-ci sera doté, sur son toit, d’une terrasse avec vue sur la rivière Petite-Décharge. Différentes commodités seront installées sur la terrasse, comme des chaises, des tables et peut-être même un spa, afin de garantir un séjour agréable aux visiteurs.    

En ce qui concerne le restaurant-bar Le Crapaud, il sera réaménagé au rez-de-chaussée de l’hôtel, là où il se trouve actuellement. Cependant, sa superficie sera réduite, passant d’une capacité de 180 à 95 places assises, tandis que l’espace restant sera utilisé à des fins que les propriétaires ne souhaitent pas encore divulguer. La construction du nouveau bâtiment débutera en avril 2026.  

Un Crapaud éphémère 

En attendant la fin des travaux, la clientèle du Crapaud est invitée à se rendre à la version temporaire du resto-bar, « Le Crapaud Éphémère », en cours d’aménagement dans la bâtisse qui accueillait il n’y a pas si longtemps encore le resto-bar-auberge Barbe Noire. En effet, dans la foulée, Mario Gagné, Carl Maltais et Gabrielle Grenon ont fait l’acquisition de l’établissement du boulevard des Cascades. À compter du 8 octobre et pour un an, ils emploieront l’endroit pour donner une alternative aux clients du Crapaud. 

« On va tout virer de bord. Pour la cuisine, on va prendre tout ce qui était bon au Crapaud et on va l’amener ici [au Crapaud Éphémère]. On va casser la baraque! On va avoir de méchants beaux partys, des soirées thématiques, etc.! », lance Mario Gagné avec enthousiasme. Le Crapaud Éphémère sera ouvert du mercredi au dimanche. Des menus du midi y seront offerts les mercredis, jeudis et vendredis. La majorité des employés du Crapaud conserveront leur emploi durant la période de transition.  

Huit joueurs de la région brillent au Championnat canadien d’ultimate frisbee 

Le talent almatois s’est illustré sur les terrains du championnat canadien d’ultimate frisbee alors que huit joueurs et joueuses originaires d’Alma ont pris part à la compétition dans différentes catégories, récoltant plusieurs distinctions et permettant à leurs équipes de se qualifier pour des rendez-vous internationaux. 

Chez les juniors masculins, William Lefebvre et Émile Gagné, membres de l’équipe Origine de Québec, ont couronné leur parcours en remportant le titre canadien. L’équipe, bâtie dans l’objectif de décrocher les grands honneurs, a rempli sa mission. Les deux représentants d’Alma se sont distingués, recevant de nombreux éloges pour leur performance. 

Du côté féminin, Florence Pelletier et Juliette Larouche ont évolué avec les CIMES de la Montérégie. Leur équipe n’a pas mis la main sur le titre, mais elle a remporté un honneur tout aussi prestigieux, le prix de l’esprit du jeu. Ce trophée, remis à l’équipe la plus respectueuse et agréable à affronter, rappelle l’importance de l’auto-arbitrage en ultimate frisbee.  

Quant au junior masculin des CIMES, Simon Beaudoin, également d’Alma, il a vécu une belle expérience malgré des résultats plus modestes.  

Les seniors à l’international 

En senior féminin, Roxanne Goderre et Virginie Maltais ont défendu les couleurs d’Iris de Montréal, la meilleure formation québécoise. Après un parcours solide, elles ont atteint la finale, où elles ont dû se contenter de la deuxième place. Un résultat qui n’en demeure pas moins remarquable, puisqu’Iris a ainsi décroché son billet pour les championnats du monde par équipe, prévus en Irlande en août 2026. 
Les Montréalaises ont poursuivi sur leur lancée aux championnats régionaux américains de Boston dans les semaines suivantes, où elles ont terminé troisièmes, ce qui leur a permis de se qualifier pour les championnats nationaux américains, du 23 au 26 octobre à San Diego. 

Enfin, en senior mixte, Miguel Goderre a contribué au parcours parfait de l’Odyssée de Montréal. L’équipe a remporté chacune de ses parties, dont une finale relevée, en s’adaptant constamment à la force de ses adversaires. Leur objectif, soit la qualification pour les mondiaux de 2026 en Irlande, a été atteint.  

Abandon du projet de loi 97 sur la réforme du régime forestier: le préfet de Lac-Saint-Jean-Est croit que la réforme a été « mal vendue » 

Si le projet de loi 97, qui se proposait de réformer le régime forestier québécois, a fait l’objet de controverses, son abandon total ne fait pas non plus l’unanimité. 

Rappelons qu’à la fin de septembre, le premier ministre François Legault annonçait que son gouvernement allait reprendre de zéro « les consultations avec les nations autochtones, avec les entrepreneurs forestiers, et avec, aussi, vous autres, les préfets et les maires. » Considérant toutes les ressources investies dans l’élaboration de la réforme jusqu’à présent, le préfet de la MRC de Lac-Saint-Jean-Est, Louis Ouellet, estime pour sa part que l’abandon du projet de loi dans son intégralité est un « non-sens ». 

Le bébé jeté avec l’eau du bain 

Le préfet croit qu’au lieu de faire table rase du projet de loi, plusieurs de ses éléments auraient plutôt mérité d’être clarifiés ou modifiés au besoin. « Dans mon livre à moi, dit-il, il y avait matière à clarifier des choses importantes. Mais le problème que je vois, c’est qu’on est toujours sous l’ancien régime. Un ancien régime qui est insupportable pour les entreprises forestières. Un ancien régime qui fait en sorte que les entreprises ne peuvent pas se développer ni se transformer, car je pense qu’il y a une nécessité pour une bonne partie de la foresterie de se transformer pour arrêter de seulement envoyer du 2x4 aux États-Unis à des prix qui n’ont plus de sens. » 

Au fond, ce que craint surtout Louis Ouellet, c’est que la mise au point d’une nouvelle réforme prenne trop de temps, un luxe que les entreprises forestières de son territoire ne peuvent plus se permettre. 

Une réforme « mal vendue » 

Louis Ouellet croit par ailleurs que le projet de loi a été « mal vendu ». Selon lui, le concept de triade, pierre d’assise du projet de loi qui se veut un compromis entre l’exploitation forestière, la conservation et les autres usages de la forêt, a notamment été mal compris et aurait dû être mieux expliqué. 

Des réactions diverses 

Quoi qu’il en soit, plusieurs ont applaudi le recul du gouvernement vis-à-vis de sa réforme du régime forestier, notamment les communautés autochtones qui estimaient que leurs droits ancestraux, leur autodétermination et leurs territoires n’avaient pas été suffisamment respectés dans la démarche initiale. 

Plusieurs élus locaux s’étaient également sentis exclus du processus consultatif. Ils souhaitent, au même titre que les communautés autochtones, avoir leur mot à dire dans l’élaboration de la prochaine réforme. L’industrie forestière, quant à elle, regrette l’abandon du projet de loi, mais y voit aussi une occasion de rendre la prochaine réforme plus légitime en l’élaborant sur la base de consultations plus inclusives. 

Lancement de saison 2025-2026: la CCISF engagé envers les besoins des entreprises et les enjeux régionaux   

La Chambre de commerce et d’industrie Saguenay-Le Fjord (CCISF) donne le coup d’envoi à sa programmation 2025-2026, qui comptera plus de 25 événements conçus pour répondre aux enjeux concrets des entrepreneurs et mobiliser l’écosystème économique régional.   

Rencontres, comités sectoriels et sondages guident la programmation afin de proposer des événements et activités, avec une attention particulière portée à la diversification économique, au développement durable et aux filières d’avenir.  

« On va continuer de soutenir nos entreprises, on est présentement en consultation en vue de notre mémoire pré-budgétaire qu’on va déposer au ministre des Finances. Nous sommes en consultation avec nos sept comités sectoriels, donc ça nous permet de connaitre leurs enjeux et leurs défis. Le secteur de la foresterie sera certainement un sujet que l’on va suivre de près », mentionne la directrice générale adjointe de la CCISF, Marlène Gaudreault.  

« Ce que l’on veut, c’est travailler collectivement, pour nos membres mais aussi pour la région en collaboration avec les autres chambres de commerce », concède le président du conseil d’administration, Simon Mc Nicoll. Aux dires de Mme Gaudreault, la saison 2024-2024 fut un franc succès, surtout sur les impacts que leurs actions ont générés dans la région.  

« Ça a été plus de 25 événements, plus de 3000 participants à ces événements-là. On a également pu compter sur le soutient et la présence de plus de 90 partenaires et collaborateurs qui ont travaillé avec nous la saison passée. On a procédé au dévoilement d’une grande étude économique, on a déposé deux mémoires, quatre lettres ouvertes, plus de 15 communiqués. C’est vraiment cette continuité-là que l’on veut pour la prochaine saison », explique-t-elle.  

La nouvelle programmation a été réfléchie pour répondre aux défis réels que vivent les membres de la CCISF, comme la rareté de main-d’œuvre, le virage technologique et le développement de nouveaux marchés. La Chambre de commerce et d’industrie Saguenay-Le Fjord poursuivra aussi son engagement envers la décarbonation en collaboration avec Carbone Québec. Une place spéciale sera également réservée à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) au cours des diverses activités afin de mettre en lumière l’importance de cette institution dans la région.  

« Ça se divise en deux volets pour moi, c’est-à-dire que c’est une façon de rappeler à nos travailleurs qui y ont étudié la chance qu’ils ont eu de pouvoir étudier en région, tout en utilisant l’UQAC pour former les gens dans les métiers d’avenir », insiste M. McNicoll.   

Veux-tu sortir avec moi? Culture SLSJ lance une campagne pour revitaliser les lieux de diffusion

Alors que l’industrie culturelle québécoise traverse certaines difficultés, notamment une baisse de fréquentation de ses lieux de diffusion, différents acteurs du milieu s’organisent afin de renverser la vapeur. C’est l’objectif que s’est donné Culture Saguenay-Lac-Saint-Jean, qui lançait le 1er octobre dernier sa nouvelle campagne promotionnelle, Veux-tu sortir avec moi? 

La campagne mise notamment sur des contenus promotionnels créatifs et leur diffusion dans les médias traditionnels, sur les réseaux sociaux ainsi que sur une page web dédiée à la valorisation des lieux culturels de la région. Deux vidéos publicitaires ont d’ailleurs été réalisés aux fins de la campagne. « Quand vient le temps de communiquer, je ne vois pas de compétition entre les différents modes de diffusion, je vois une multiplication des moyens », fait valoir Kathia St-Jean, directrice de La Vitrine culturelle. 

Culture SLSJ souhaite ainsi attirer de nouveaux publics, notamment les plus jeunes, et les inciter à renouer avec les productions culturelles de la région. L’objectif, explique Shéril Gravel, codirectrice de Culture SLSJ, est ultimement de revitaliser les organismes culturels du SaguenayLac-Saint-Jean, qu’ils s’agissent des musées, des galeries, des salles de spectacles ou des festivals, de façon à générer des retombées économiques, par la vente de billets par exemple, pour les artistes et les travailleurs culturels.  

Julie Gagnon, également codirectrice de Culture SLSL, résume la campagne comme étant « un véritable appel à l’action ». « Ce qu’on souhaite, dit-elle, c’est de faire rayonner nos lieux culturels, et pour que notre campagne ait un vrai impact, on va avoir besoin que tout le monde participe, que ce soit en partageant les contenus de la campagne ou simplement en en parlant. » 

Rejoindre le public 

Dans le cadre de sa démarche promotionnelle, Culture SLSJ s’est associé à La Vitrine culturelle, une plateforme numérique qui, grâce à des recommandations personnalisées, permet à ses utilisateurs de plus facilement trouver chaussure à leur pied lorsqu’ils planifient des sorties culturelles à l’échelle du Québec. 

Julie Gagnon ajoute que « parmi les défis identifiés par le milieu culturel, plusieurs concernent la visibilité : être connu et reconnu par le public et bénéficier d’une couverture médiatique adéquate ». En ce sens, Culture SLSJ a également ficelé des partenariats avec Le Quotidien, Québecor, Trium Médias, Radio-Canada et les médias communautaires. Des partenariats qui permettront à la campagne de jouir d’une visibilité soutenue pendant six mois à l’aide de différents médiums.  

Enfin, une entente avec Tourisme Saguenay–Lac-Saint-Jean permettra quant à elle d’élargir la portée du message en rejoignant également les touristes et les visiteurs de passage. 

Épicerie à Falardeau: une construction en 2026, plus probable que jamais   

Pour la troisième fois, le projet de coopérative d’alimentation à Saint-David-de-Falardeau retentera sa chance afin d’obtenir une subvention de 500 000$ auprès du Programme d’immobilisation en entrepreneuriat collectif (PIEC). Et cette fois, les membres du conseil d’administration sont convaincus que la réponse sera positive.    

Rappelons que le projet avait essuyé un deuxième refus de la part du PIEC, en janvier dernier, après un premier refus l’année précédente. Saint-David-de-Falardeau est sans épicerie depuis la fermeture de l’Intermarché, en novembre 2022. La municipalité est allée de l’avant avec le projet en adoptant un règlement d’emprunt de 3 M$ pour la construction du bâtiment, en 2024.  

« L’enjeu est toujours de soutenir le financement pour que ce soit viable, parce que l’étude de marché nous démontre quand même que le projet sera rentable. C’est certain toutefois que ça nous prend un bon montage financier, ce sont des démarches de longues haleines », mentionne l’une des administratrices du c.a. et celle qui chapeaute le sous-comité des communications et de la campagne de financement, Julie Palin.  

En septembre 2025, la coopérative s’est fait approcher par un promoteur qui serait prêt à s’occuper de la construction de la bâtisse. « Il va même se chercher le moins de quote-part possible, on a le soutien de la municipalité, de Métro, de la communauté de Falardeau, donc on est bien positionné cette fois. On a lancé une campagne de financement en juin, il y a également une foule d’entreprises qui sont là derrière nous, autant dans les intentions de collaborer qu’en dons », explique M. Palin.  

Les délais sont courts et la coopérative redouble d’efforts pour trouver d’autres donateurs, investisseurs et partenaires financiers. Les membres ont jusqu’au 24 octobre prochain pour soumettre leur demande à Investissement Québec, pour une réponse prévue en décembre. « On est dans notre dernier mille pour aller chercher des lettres d’appui, des lettres d’intention de dons auprès de la population », émet-elle.  

Le futur bâtiment sera construit sur le terrain situé en face de la pharmacie et de la Maison des jeunes. Concrètement, le commerce offrira à la population des aliments biologiques, du prêt-à-manger et des produits en vracs. Une attention afin d’éviter le suremballage sera aussi portée.  

Une communauté soudée  

Les besoins sont bien présents à Falardeau, depuis la fermeture de l’Intermarché. En effet, les résidents de cette municipalité doivent se tourner vers le dépanneur pour se procurer des aliments ou faire leur épicerie dans la municipalité voisine. Depuis la campagne de sociofinancement Devenez Bâtisseur, mise en place par la Coopérative de Solidarité de Falardeau cet été, les membres du c.a. conçoivent l’importance du projet aux yeux des citoyennes et citoyens habitants le secteur. 

Cette activité nous a permis de recevoir un grand appui social. En montrant qu’on est présent, qu’on est confiant et dynamique, les gens y croient encore plus. Et qu’on se le dise, pour les personnes vieillissantes ou à mobilité réduite, ce n’est pas facile pour elles d’avoir à un bon service alimentaire à proximité. La population nous le témoigne, clairement », évoque Mme Palin.  

Déjà, 711 membres utilisateurs appuient le projet, sur un objectif de 800 d’ici la fin de 2025. Un autre événement est en train d’être ficelé en collaboration avec certains organismes du secteur, pour la fin du mois de novembre, début décembre. Une autre activité de financement pourrait voir le jour prochainement, organisée par quelques membres de la Coop.